Ambiance intimiste et musique de grande classe samedi dernier à l’auditorium Montignac. Stéphane Tétreault, prodige de 19 ans, y faisait corps avec un violoncelle Stradivarius de plus de trois siècles. Une soirée à se faire bercer les oreilles et voir évoluer sur scène cet artiste de calibre international.
Être sans prétention malgré un parcours rempli d’honneurs récoltés et la participation à de nombreux concours prestigieux à travers le monde, Stéphane Tétreault a partagé des morceaux tirés du répertoire des Bach, Brahms, Franck et Saint Saens, avec une remarquable passion. En plus de son immense talent d’interprète qui l’a fait voyager à travers le monde, voir ce jeune violoncelliste à l’œuvre est un spectacle en soi. Les yeux clos ou le regard complètement emporté par des œuvres qui ont traversé les âges, celui qui joue sur un Stradivarius Countess of Stainlein, Ex-Paganini de 1707 prêté par Jacqueline Desmarais fusionne littéralement avec son instrument.
Indescriptible l’effet procuré par cet amalgame visuel et sonore, sinon une élévation des sens. Ajoutant du prestige à l’ensemble, le pianiste Oleksandr Guydukov, Ukrainien établi ici depuis 2002, qui a notamment remporté le premier prix au Festival de musique classique de Montréal en 2007. À la fois mémorable et sans prétention ce concert, qui a su donner au classique ses lettres de noblesse tout en demeurant accessible au grand public.