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Le savoir-être à la sauce André Sauvé
Un auditorium Montignac bien rempli accueillait André Sauvé le 1er décembre.
Dans un monde où la valorisation d’une plus grande conscience de soi prend de plus en plus d’ampleur, André Sauvé rêve plutôt de mettre à off son cerveau agité. «Le problème, ce n’est pas d’être, mais d’en avoir conscience», dira celui qui ne sait pas «que cé faire» pour être.
Être, c’est le titre du spectacle que présentait l’humoriste mardi à l’auditorium Montignac. Devant une salle quasi pleine et enrichie d’un tout nouveau système de son, prélude aux futures transformations, a laissé entendre Pierre Paquet, directeur du Comité culturel Mégantic. Un nouveau son donc, serti d’une mise en scène dynamique sur des planches accueillant le seul et unique André Sauvé.
Sa spécialité, décortiquer les moindres incompréhensions existentielles. Son humour, complètement disjoncté en surface, a quelque chose de salutaire. Pourtant galvaudée à souhait, l’importance de vivre au présent prend avec lui une dimension totalement nouvelle. Aux habituels concepts abstraits se substitue ici une interprétation bien concrète : le présent est une petite craque entre les gros réservoirs du passé et du futur. Ceux qui sont capables de vivre au présent ont une craque plus grande que la moyenne, va savoir…
En profiter. Une autre affaire pas évidente. Un concept qui a gâché ses vacances à «Coconot Beach». Le voilà, déambulant hyper-activement sur la plage lançant énergiquement d’un air peu convaincu: «Eh que j’en profite! Je suis TELLEMENT en vacances!». Même sans paroles, la scène est esclaffante (tant pis si ce mot n’existe pas).
Le segment sur la construction d’une cabane à moineau a déclenché l’hilarité. «Le bout de la planche c’est… comment je vous expliquerais ben ça…» S’en suit une interminable explication qui n’aide en rien la pseudo-incompréhension du public. À retenir: il y a deux bouts sur une planche et n’essayez pas d’en trouver une à un seul bout, ÇA N’EXISTE PAS.
L’importance de joindre le bon geste à la parole a aussi donné lieu à de bons moments théâtraux. Un mouvement circulaire du bras pour avancer, un geste en rectiligne vers le bas pour arrêter. Et une chorégraphie improbable pour l’aménagement paysager, selon qu’on plante des hémérocalles ou qu’on dispose du pavé uni.
André Sauvé aborde aussi le mystère de la création, les «bugs» du corps humain. Et de l’attente. La longue qui devient pire dans les dernières minutes. La très courte, mais qui crée un malaise dans l’intervalle, notamment lorsqu’on doit patienter le temps que l’appareil de carte de débit se mette en marche. Il évoque aussi son non-talent pour le hockey et sur la manière d’entamer une conversation lors de soirées mondaines, lui qui se passionne sur le système de reproduction animalier.
Excentrique André Sauvé? Plutôt hyper ancré dans la réalité.
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