Nouvelle ère pour Songe d’été en musique

Nouvelle ère pour Songe d’été en musique - Claudia Collard : Culture

Harris Becker et Tom Quigley, respectivement président et membre du Festival Songe d’été en musique.

Depuis 2006, le Festival Songe d’été en musique réunit des artistes d’envergure internationale dans la région en plus d’offrir des concerts de haut calibre. Pourtant, l’événement demeure méconnu d’une bonne partie de la population. Une réalité qui risque fort de changer avec la création d’un organisme chargé de promouvoir la 11e édition, qui se tiendra du 29 juillet au 7 août sur l’ensemble du territoire granitois. À la présidence du conseil d’administration nouvellement formé, Harris Becker, cofondateur du Festival et guitariste de renom.

En plus d’offrir des formations destinées aux étudiants universitaires et divers ateliers vocaux et musicaux aux personnes intéressées, le Festival Songe d’été en musique a aussi un volet grand public, permettant à celui-ci d’avoir accès à des prestations de grande qualité pour une fraction du prix normalement exigé. Pourquoi des artistes se produisant dans des lieux aussi prestigieux que le Carnegie Hall de New York viennent-il ici donner des concerts de proximité?

«Notre objectif est que les gens d’ici reçoivent autant de nous que nous recevons d’eux. Depuis dix ans, nous avons droit à un accueil extraordinaire. La beauté naturelle de la région, l’excellente acoustique des églises, nos contacts avec les gens de la communauté sont pour nous une grande inspiration», partage Harris Becker, guitariste et luthiste de renommée internationale en plus d’être chef du département de musique, option guitare, à l’Université de Long Island.

M. Becker connaît la région depuis de nombreuses années, qu’il a découverte par l’intermédiaire d’une amie ayant une résidence à Lambton. En 2003, il répondait à une invitation du Moulin Bernier de Courcelles, y donnant son premier concert sur le territoire. Est ensuite venue l’idée du Festival, à laquelle ont adhéré plusieurs amis musiciens originaires de la Grosse Pomme. «La plupart d’entre eux enseignent et jouent à New York. Comme il s’agit de leur gagne-pain, ils sont en quelque sorte obligés d’interpréter des pièces en particulier. Leur participation au Festival leur procure une liberté qu’ils n’ont pas dans la grande ville. Ils peuvent jouer ce qu’ils veulent, loin du stress et de la compétition», explique le président de l’organisation, de passage à Lac-Mégantic la semaine dernière.

Musicien et ancien enseignant en musique au secondaire, Tom Quigley est membre de l’entité nouvellement créée. Répondant à son invitation, une soixantaine d’intervenants du milieu assistaient à un concert donné par Harris Becker, abordant l’histoire de la guitare de 1600 à aujourd’hui. Le musicien était accompagné de la flûtiste Samantha Clarke et de la mezzo-soprano Emily Klonowski. Cette dernière, qui dirige un groupe vocal à New York, a part ailleurs animé une clinique auprès de membres de la chorale Les Voies Liées. «Certains se sont même montrés intéressés à vivre les 10 jours de coaching offerts cet été», transmet M. Quigley, dont la retraite est en partie consacrée à faire connaître davantage l’événement au grand public. «Pour les gens d’ici comme pour les visiteurs de l’extérieur, c’est toute une opportunité de pouvoir assister à des concerts de cette qualité durant dix soirées.»

Parmi les nouveauté prévues à la programmation 2016 de Songe d’été en musique, trois concerts seront donnés à Lac-Mégantic et dans les environs, soit une soirée dédiée à la guitare avec Harris Becker et son quatuor, une prestation de musique de chambre ainsi qu’un spectacle du pianiste de renommée internationale Jeffrey Markus. «Normalement, Jeffrey Markus ne se produit que dans les grandes villes et ses concerts ne sont pas accessibles en bas de 100$. Ici ce sera autour de 20$», fait valoir Tom Quigley.
Les musiciens du Festival ne viennent pas dans la région pour l’argent. «Nous sommes ici pour servir la musique, pour ce contact privilégié avec le public», transmet M. Becker, précisant qu’il n’est nullement nécessaire de connaître la musique pour apprécier un concert. «Il suffit d’écouter. La musique, c’est comme un tableau; nul besoin de connaître son auteur pour aimer l’oeuvre.»

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