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Le pianiste Michel Fortin charme l'auditoire de Montignac
Le pianiste Michel Fortin était en constante interaction avec le public, lors de sa prestation livrée le 29 avril à l’auditorium Montignac.
Le pianiste Michel Fortin a été fort bien accueilli dans sa ville natale, rendant généreusement la pareille à son public, le soir du 29 avril à l’auditorium Montignac. Au programme, Schubert et Chopin en plus d’œuvres composées par le principal intéressé, dont l’accessibilité n’avait d’égal que l’indéniable talent.
Au moyen de vivantes descriptions, le pianiste a transporté son auditoire dans l’univers des compositeurs, par le biais d’œuvres choisies qu’il a pris soin de décortiquer entre chaque interprétation. Fascinant de voir ses doigts courir sur le clavier pour y livrer trois Impromptus de Schubert, présentant successivement la prédominance des gammes, de la mélodie et des arpèges.
«J’aime bien décrire les pièces. Il y a toujours un petit détail qui va capter notre attention et qui va faire en sorte qu’on aime une œuvre», communique Michel Fortin, partageant son admiration pour Schubert, qui «avec trois quatre notes, arrive à faire une mélodie ravissante, charmante, agréable, mélancolique, expressive, chantante…»
Pour la Ballade no. 3 de Chopin, le pianiste méganticois expliquera l’importance de la mélodie, «de ce petit motif, où le petit doigt doit être très expressif», montrant à quel point l’interprétation devient robotique sans ce détail. Expliquant que le travail d’un compositeur est avant tout guidé par la beauté, le souci de livrer une pièce agréable à écouter. On sent nettement son admiration pour ces grands de la musique classique, dont les œuvres sont produites à l’instinct plutôt qu’au terme d’une longue planification.
Michel Fortin racontera aussi ses débuts comme premier élève masculin de sœur Juliana Proulx, résultante de sa fascination pour les cours donnés au Couvent. Il présentera aussi quelques-unes de ses nombreuses compositions, influences successives des Chopin, Rachmaninov et Prokofiev. Transportantes ces notes qui virevoltent, courent et déboulent sur le clavier…
La prestation s’est terminée avec un potpourri d’airs connus, suivi d’un moment de fraternité avec cet artiste, dont le passage a laissé derrière lui plusieurs souvenirs impérissables.
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