L’auditorium Montignac était gonflé à bloc le 26 mai pour accueillir la dernière prestation de la saison du Comité culturel Mégantic, et la dernière livrée dans la salle de spectacle actuelle, qui aura droit à une importante mise à niveau avant sa réouverture au printemps 2018. Une page d’histoire tournée sous le signe de l’humour avec un Pierre Hébert qui ne craint pas l’autodérision.
Baptisé Le goût du risque, son second spectacle solo a été lancé sous une forme inusitée. En mars 2016, il invitait le public à acheter des billets pour son prochain spectacle au coût unitaire de 20$ sans révéler son identité. Une idée payante puisque 20 000 personnes ont alors sauté sur l’occasion.
Fort du «risque» pris par le public, il a entamé une tournée en février dernier qui s’arrêtait à Lac-Mégantic le vendredi 26 mai. S’il est de son propre aveu peureux, il n’a du moins pas peur de rire de lui. Des films d’horreur qui le mènent à directement vers l’insomnie et de son côté économe, de se procurer la veste de moto la moins chère du lot même si elle serrée comme une seconde peau… veste qui s’avérera – à son insu- être en fait un modèle féminin. Rien de mieux pour se faire remarquer dans un premier cours de moto lorsqu’on a trois petits cœurs brodés dans le dos!
Le numéro phare de la soirée, celui d’une excursion dans l’île grecque de Santorin lors de son voyage de noces. Trop gratteux, il a choisi la montée à pied plutôt qu’en téléphérique, une ascension interminable où on perçoit littéralement l’écoeurement, l’intense chaleur du site et l’aussi intense soif du protagoniste. Plus drôle encore, la descente à dos d’âne, cadeau offert par sa conjointe. Le segment est suffisamment long pour qu’on vive en même temps que lui ce pénible chemin du retour où les sacres, épithètes et mauvaises pensées à l’endroit de sa monture se multiplient à l’infini.
Efficace, le spectacle de Pierre Hébert se termine avec une ode à l’audace, au risque, bref à une vie remplie de défis.