Oscar Brochu

Le village imaginaire dans un monde insolite!

Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
L’ancienne église de Nantes est méconnaissable.
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
Paul-Émile Martel dans son atelier
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
Dans la partie du bâtiment occupée par La Découverte.
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
Reine Fortier et Paul-Émile Martel
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
Paul-Émile Martel à l’entrée de son village de 35 bâtiments miniatures.
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités
Le village imaginaire dans un monde insolite! - Rémi Tremblay : Actualités

Un patenteux? Oui, sûrement, mais Paul-Émile Martel préfère l’étiquette d’artisan. Le créateur du village sans nom aménagé au fil des ans derrière l’ancienne église de la rue Principale, à Nantes, accompagne le visiteur surpris de découvrir cet espace tout droit sorti de l’imaginaire d’un septuagénaire au cœur d’enfant. Chacun des 35 bâtiments possède ses propres caractéristiques. «Vous voyez ce pignon? Il provient d’une vieille chapelle du Trou de la Joie, à Woburn.» Ici, la récupération prend tout son sens! L’ensemble du lieu, vieille église et cour arrière, forme un monde insolite qui ne demande qu’à être découvert.

Le village miniature de Paul-Émile n’apparaît sur aucun dépliant touristique. Et pourtant, les touristes connaissent mieux cet univers surprenant que la plupart des gens qui vivent en région. D’abord intrigués par La Découverte, le bazar de Jeannine Roy et de Raymond Girard, qui occupe aujourd’hui la plus grosse partie de ce qui était autrefois le temple paroissial, les visiteurs s’arrêtent et, chemin faisant, aperçoivent dans la cour arrière le chapelet de maisonnettes reliées depuis le printemps dernier par un petit trottoir de bois.

Même l’hiver, Paul-Émile n’arrête pas de travailler dans son atelier, aménagé au sous-sol de l’«église», là où, jadis, les Willie Lamothe et les Marcel Martel d’une époque révolue venaient chanter du country. Il dégote sa matière première dans les cours à bois des usines de la région, y compris les palettes qui ont droit à une seconde vie dans ce lieu bigarré qui ne se compare à rien d’autre.

Mariée à «son» Paul depuis 55 ans, Reine Fortier n’a cesse de l’encourager dans ses aventures créatrices. «Mère, viens voir là !» À elle d’«habiter» chaque nouvelle maisonnette sortie de son atelier, parfois par des poupées, parfois par des petits meubles miniatures trouvés sur les tablettes d’un Dollarama. D’une place à l’autre, le décor du village est changeant. Paul-Émile a même dû se résigner à condamner la porte d’entrée de la petite école, parce que les enfants allaient tout bonnement s’amuser avec les petits «écoliers»! Des personnages qu’on ne regarde plus qu’à travers les vitraux!

Au fil de la promenade, une rue secondaire amène le visiteur vers un village plus western. Et près du bâtiment principal, une splendide mariée assise dans une carriole attend patiemment son bien-aimé.

Le soir, par la magie des lanternes solaires accrochées un peu partout, le village s’illumine. Mais les gens passent trop vite sur la 161, de sorte que trop d’automobilistes ne remarquent pas cet endroit quelque peu féerique.

Le chez-soi de Paul-Émile et de Reine n’a rien non plus d’ordinaire, de banal. Un salon dans l’ancienne sacristie, la cuisine, une alcôve où Paul-Émile a installé son bureau et un réfrigérateur, des verrières au plafond dans une autre pièce, de belles boiseries, de beaux meubles, une belle déco. Leur coin privé. À l’étage au-dessus, un escalier qui aboutit dans l’antre de Jeannine et de Raymond.

Un bric-à-brac surtout pas bordélique!
En achetant l’église paroissiale en 2007, Paul-Émile a accepté une clause au contrat exigée par l’archevêché! Ce lieu jadis sacré ne doit pas devenir un bordel! Donc, pas de danseuses à peine vêtues qui s’enroulent autour d’un poteau! Clause respectée en toutes lettres. La Découverte opère comme la Maison des Artisans autrefois, précise Jeanine Roy. Les gens apportent leur marchandise à vendre et la petite entreprise retient 20% de chaque vente pour l’administration et les frais fixes liés à la location du lieu.
Au départ, les deux partenaires, Jeannine et son ex, Raymond, sont allés chercher à Sherbrooke non pas un mais deux camions de 17 pieds remplis de la marchandise d’une collectionneuse. Des boîtes et des boîtes et encore des boîtes de stock de tout genre. Paul-Émile s’est offert à fabriquer des tablettes et encore des tablettes ! Rien de neuf nulle part, que de la récupération et du recyclage ! Ici, des livres, de vieilles revues, des dictionnaires qu’on ne trouverait pas même dans les rayons d’un Walmart, des cadres, des toiles, des petites voitures pour enfants, du linge, plein de déguisements, des articles ménagers; bref, même en ne cherchant rien de précis, on finit toujours par y trouver quelque chose! C’est aussi ça la magie de ce monde insolite, au cœur du village de Nantes.

Pour réagir, Connectez vous Pour réagir, Connectez vous

À lire aussi

  • Un incendie dévaste une résidence de Marston
    Actualités

    Un incendie dévaste une résidence de Marston

    Rémi Tremblay / 18 avril 2024
  • Noé Lira : quand l’activisme prend de airs de fête
    Culture Musique

    Noé Lira : quand l’activisme prend de airs de fête

    Claudia Collard / 16 avril 2024
  • Happening de pure joie cosmique
    Actualités

    Happening de pure joie cosmique

    Rémi Tremblay / 16 avril 2024
  • La Ville demande à la SAQ de réaccepter les cartes LM
    Actualités Économie

    La Ville demande à la SAQ de réaccepter les cartes LM

    Claudia Collard / 4 avril 2024
  • Un écoquartier planifié à construire voisin de l’OTJ
    Actualités Immobilier

    Un écoquartier planifié à construire voisin de l’OTJ

    Rémi Tremblay / 4 avril 2024
Identifiez-vous pour commenter Identifiez-vous pour commenter

0 commentaire

  1. Un incendie dévaste une résidence de Marston
  2. Noé Lira : quand l’activisme prend de airs de fête
  3. Happening de pure joie cosmique
  4. La Ville demande à la SAQ de réaccepter les cartes LM
  5. Un écoquartier planifié à construire voisin de l’OTJ
  6. Un Réseau de bains de nature pour la MRC du Granit
  7. Les p’tits Torrieux se soucient peu de l’éclipse!
Virage numérique sans déraper
Noé Lira : quand l’activisme prend de airs de fête
Recherche d'emplois - Lac-Mégantic
  1. Commis comptable
    Lac-Mégantic
  2. Entretien ménager
    Marston
  3. Électromécanicien
    St-Sébastien
  4. 3 préposé(e)s à l’accueil touristique - 1 agent(e) de sensibilisation aux espèces exotiques envahissantes
    Lac-Mégantic
  5. 2e Employé de voirie
    Val-Racine
Répertoire des entreprises